Auteurs : Byron Katie et Stephen Mitchell
Titre en anglais : Loving what is - Four questions that can change your life (2002)
Publié par Synchronique Edition, 304 pages
Nouvelle Traduction en français (2016 par Margot Diskin).
Traduit en 39 langues.
Aimer ce qui est de Byron Katie et Stephen Mitchell est un livre qui change des vies. Ce n’est pas un livre qu’on oublie. C’est rarement un livre qu’on ne lit qu’une fois.
Qu’on le dévore en une traite ou qu’on le consulte régulièrement à titre de référence, il ne peut vous laisser indifférent.
En effet, le questionnement interne qui y est enseigné finit par s’installer dans votre conscience. Cet ouvrage sème le doute à l’intérieur de vous sur ce que vous croyez, un doute salutaire et libérateur.
Le message qu’il contient agit en profondeur tel un remède qui vient déstabiliser vos croyances stressantes et douloureuses. Petit à petit, au fur et à mesure que le Travail s’installe à l’intérieur de vous, vos relations avec votre entourage deviennent plus harmonieuses et votre comportement évolue pour refléter de plus en plus votre vraie nature avisée et bienveillante.
Il y a des livres que l’on lit et que l’on laisse dans un coin. Mais celui-ci est un manuel. C’est un livre que l’on suit pas à pas, sans jamais s’ennuyer.
J’apprécie beaucoup la cadence de cet ouvrage qui tour à tour nous présente la méthode du Travail, des anecdotes sur la vie de Byron Katie qui lui donne des allures d’autobiographies, le tout avec beaucoup d’humour.
Il est également ponctué de séances de Travail qui démontrent admirablement l’efficacité de la démarche dans des domaines variés comme la vie de couple, la santé, les problèmes financiers…
Bref, ce livre est incontournable pour tous ceux qui souhaitent satisfaire leur curiosité au sujet du Travail, s’adonner à sa pratique et affermir leur compréhension de la démarche.
Qui est Byron Katie ?
Byron Kathleen Mitchell (née Reid), mieux connue sous le nom Byron Katie est une femme américaine née en 1942, mère de trois enfants dont la vie a basculé à l’âge de 43 ans à la suite d’une profonde dépression accompagnée de crises de rage, de paranoïa, d’addiction, de pensées suicidaires au quotidien pendant plus de dix ans.
Un beau jour, toute cette souffrance s’est évaporée en un instant lorsqu’elle a réalisé qu’elle était la conséquence directe du fait de croire ses pensées. C’est ainsi qu’elle a découvert le Travail, une démarche de remise en question de nos croyances stressantes.
Cet éveil spirituel a changé la vie de Katie qui est devenue une personne sage et bienveillante.
Qu'est-ce que le Travail ?
C’est une méthode simple et efficace de changer notre manière de voir les choses et les personnes de notre entourage, d’appréhender les diverses situations de notre existence.
Suite à sa transformation, de nombreuses personnes sont venues trouver Katie pour eux aussi, apprendre à se libérer de leur souffrance. C’est ainsi que Katie a commencé à diffuser le Travail autour d’elle puis à l’internationale.
Ce Travail est basé sur le fait qu’on souffre lorsqu’on croit les histoires que l’on se raconte, tout comme l’ont démontré des neuroscientifiques de renom. Mais la seule véritable manière de le comprendre est de le pratiquer. Au bout d’un temps, le discernement qu’il engendre devient un état naturel de notre esprit
On commence par identifier les pensées portant sur une autre personne à qui on en veut et à les consigner par écrit sous forme de phrases courtes et simples. Pour cela, il est possible d’utiliser une feuille de Travail “Jugez votre prochain”. Il n’est pas conseillé de commencer en portant des jugements sur soi, car on se prive alors de l’effet miroir et le Travail ne fonctionne pas.
Remplir une feuille de Travail peut s’avérer difficile au début si on pense que juger est mal alors qu’en réalité, nous jugeons constamment de toute manière. La pratique du Travail permet de voir que ce qu’on croit au sujet de l’autre n’est qu’un reflet de soi-même. Il suffit de suivre les simples consignes qu’elle nous partage pour le constater encore et encore.
Il est essentiel de noter nos pensées spontanément, sans les censurer, celles qui sont les plus dures. Ce sont celles qui nous font souffrir. Surtout, n’essayez pas de faire le Travail de tête, sans passer par l’écrit, au risque de passer sans cesse d’histoire en histoire sans jamais rien résoudre.
Commencez par juger par écrit les personnes qui vous ont le plus blessé comme “ma mère ne m’aime pas” ou “mes enfants ne me respectent pas”, tout ce que vous pensez n’aurait jamais dû se produire, tout ce qui vous fait vous sentir comme une victime. La vie vous fournira beaucoup de sujets à traiter si vous faites preuve de patience.
Cours offert : Toutes les bases du Travail expliquées en vidéos
Dans les dialogues, Katie accompagne des volontaires dans leur Travail. Bien qu’un accompagnement n’ait rien d’obligatoire, car le Travail peut se pratiquer seul, on peut tirer un grand parti à écouter ou lire les histoires des uns et des autres, car toutes les histoires douloureuses se ressemblent, à toutes les époques, dans toutes les langues et dans tous pays. Chaque pensée stressante nous concernera tôt ou tard.
Impliquez-vous donc dans chaque dialogue, allez-y chercher vos propres réponses, quitte à remplacer la personne jugée sur la feuille de Travail “Jugez votre prochain” par le nom de quelqu’un d’autre au sujet duquel vous avez eu des pensées similaires.
Séance découverte avec Margot
Il s’avère que nos proches sont nos meilleurs maîtres : parents, enfants, conjoints, amis suscitent continuellement chez nous des jugements et des réactions et nous donnent ainsi l’opportunité de nous libérer.
Katie nous donne quelques exemples provenant de sa propre vie de famille concernant son mari et ses enfants.
Ce chapitre contient également trois accompagnements :
Il s’agit là d’une étude plus approfondie de chaque question et de chaque retournement.
Ces questions vous donneront de nouvelles pistes à explorer.
Vivre le Travail de Byron Katie : un programme complet de découverte, de pratique et d’approfondissement du Travail
Ce n’est jamais l’argent qui est le problème, mais bien notre façon d’y penser. Lorsqu’on voit clairement que ce n’est pas l’argent qui peut nous procurer une quelconque sécurité, la peur s’estompe et nous avons l’esprit clair. Cela nous permet de travailler plus efficacement.
Certains pensent que si on n’est pas aiguillonné par la peur ou la colère, on resterait passif. En vérité, c’est la liberté qui nous fait agir et avec plus de bienveillance, de surcroit.
Le Travail, pratiqué dans les entreprises, peut mener à une plus grande harmonie entre la direction et les employés et au sein des équipes.
Ce chapitre est illustré par trois séances d’accompagnement :
Vous avez constaté que les jugements envers votre prochain se retournent toujours contre vous-même. Si vous ressentez un malaise avec un retournement, vous pouvez être sûr d’avoir mis en lumière une croyance à votre sujet que vous n’avez pas encore remise en question. Si par exemple, lorsque vous retournez l’affirmation « il devrait m’aimer » en « je devrais m’aimer » vous ressentez du stress, alors c’est certainement le moment de faire le Travail sur cette pensée.
Les questions s’appliquent de la même façon qu’avec les jugements sur nos semblables. Si par exemple, vous travaillez sur la croyance « je suis un bon à rien », est-ce que c’est vrai ? Pouvez-vous le savoir de façon absolue même si vos parents, vos enfants, vous-même le dites depuis longtemps ? Dressez la liste de vos réussites : par exemple, j’ai fait la vaisselle, je me suis brossé les dents, j’ai respiré.
Il suffit de remplacer parfois le « je » par « ma façon de penser ». Par exemple, « ma façon de penser n’est bonne à rien, surtout en ce qui me concerne ».
Ne vous sentez pas bloqué lors des retournements : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Patientez que les retournements vous trouvent vous, plutôt que l’inverse.
Les jugements que l’on porte sur soi sont parfois incessants. Quand un retournement vers soi vous perturbe, il est temps de le remettre en question en utilisant, entre autres, un nouveau retournement où l’on remplace le “je” par “mes pensées” ou “ma façon de penser”.
La séance d’accompagnement dans ce chapitre s’intitule “J’ai peur de la vie”.
Faire une retraite, se donner le temps et l'espace
Les enfants et les adultes ont les mêmes pensées exprimées différemment. On peut donc faire le Travail avec les enfants en simplifiant simplement le vocabulaire. Katie nous donne ici quelques exemples de séances avec des enfants.
Derrière les pensées que l’on consigne sur une feuille de Travail “Jugez votre prochain” se tapissent des pensées sous-jacentes à peine conscientes. Elles constituent le fondement de notre système de croyances.
Il est utile de récolter et de les remettre en question plus tard lorsqu’elles font surface pendant une investigation.
Tout ce qui nous arrive d’apparemment fâcheux peut servir de sujet à l’investigation et ainsi contribuer à notre libération.
Utiliser “ma façon de penser” dans les retournements : à chaque fois que vous jugez un concept abstrait comme la faim dans le monde.
Lorsque l’histoire est difficile à identifier : laissez s’exprimer librement vos peurs, votre colère et votre frustration à l’écrit. Vous pourrez par la suite trier les pensées stressantes et les transposer sur une feuille de Travail “Jugez votre prochain”.
Faire un stage en petit groupe pour mettre le Travail en pratique
Le corps ne peut pas être un problème. Si l’on souffre au sujet de notre corps, c’est à cause de nos pensées à son sujet**.** La souffrance vient de l’histoire que nous nous racontons à propos de notre corps, non remise en question à l’aide de l’investigation. Je me raconte une histoire et je suis convaincue que le problème, c’est mon corps. Que s’il changeait, je serais tout à fait heureuse.
Le problème vient toujours d’une pensée non remise en question. C’est pourquoi le Travail porte sur notre façon de penser et pas sur l’objet de notre dépendance. Car, la vérité, c’est que la dépendance à un objet n’existe pas. Seul existe l’attachement à une croyance non remise en question.
Une addiction c’est une pensée qui survient et qui me dit que je devrais ou ne devrais pas fumer / boire / dépenser de l’argent / manger, etc…. Je la crois et m’éloigne alors de la réalité de l’instant présent (qui est que je mange, que je fume, que je dépense de l’argent, etc…). Nous croyons des pensées qui ne sont pas vraies pour nous, et ces pensées sont les raisons pour lesquelles on fume, boit de l’alcool, etc**…**
Si vous pensez que l’alcool vous rend malade, colérique ou confus, et que vous en consommez quand même, cela revient à boire votre propre maladie. Vous buvez avec ce que vous savez de lui et il produit sur vous exactement les effets attendus. L’alcool est honnête et fiable : il vous promet de vous enivrer et il le fait. Il vous promet d’aggraver les choses et il le fait. C’est un excellent maître pour enseigner l’intégrité**.**
Le but de l’investigation n’est donc pas d’arrêter de boire ou de fumer, mais de dissiper toute confusion concernant les effets de l’alcool.
Jamais notre corps ne constitue un problème en soi. C’est toujours ce que l’on pense à son sujet qui est la cause de notre stress. Toute dépendance est le résultat d’une pensée qui nous dit de nous adonner à la substance ou au comportement d’addiction. Elle a pour cause d’autres croyances inconfortables qu’il est indispensable de remettre en question.
Les séances d’accompagnement de ce chapitre
Le viol, l’inceste, la guerre, la mort d’un enfant, la douleur physique extrême : tout peut-être soumit à l’investigation. Il est possible de se libérer des pires traumatismes, car seules les pensées qui subsistent à la suite de ses épreuves, continuent de nous faire souffrir., tel un cauchemar dont on ne s’est pas encore réveillé.
Séances :
Katie répond aux questions les plus fréquemment posées sur la pratique, le fond et la forme du Travail
Certains s’inquiètent de devenir passifs s’ils se mettent à la pratique de ce Travail. En fait, c’est le contraire qui se produit. L’action devient même plus fluide et naturelle. Les prises de conscience prennent vie. Vous suivez vos propres conseils pour accéder à plus de bonheur, c’est sous votre responsabilité. C’est un processus très doux. Vous vivez les retournements et cela vous libère. Et la vie vous montre ce qu’il vous reste à défaire.
Deux exemples de croyances traitées à l’écrit :