Si vous n'avez jamais entendu parler de Byron Katie, vous vous demandez peut-être : « Qui est Byron Katie ? » et « Que fait-elle ? ».
Byron Katie est une femme ordinaire à qui il est arrivé quelque chose d’extraordinaire.
En effet, suite à une profonde dépression, elle a découvert la cause de la souffrance humaine ainsi qu’un moyen d’y remédier par soi-même, quelles que soient les circonstances de notre existence.
Cette découverte, elle l’a appelée “Le Travail de Byron Katie” (”The Work of Byron Katie” en anglais) et depuis près de quatre décennies, elle la partage partout dans le monde.
Note : N’en déplaise aux francophones, son nom est bien “Byron Katie” et non “Katie Byron”.
En fait, il s’agit d’un double prénom, comme on s’appellerait Jean-Claude et non Claude-Jean.
Son nom de famille est Mitchell. Beaucoup l’appellent simplement “Katie”.
Byron Katie a 43 ans. Elle vit dans l’Ouest des États-Unis dans une petite ville en bordure du désert, avec ses trois enfants et son mari Paul.
Katie ne va pas bien. Depuis plus de 10 ans, elle souffre d’une sévère dépression qui la conduit à fumer cigarette sur cigarette, à s’empiffrer de crème glacée et à se bourrer de médicaments.
Mais rien n’arrive à calmer sa douleur. Elle hurle sur ses enfants, tient des propos paranoïaques, et vit dans la peur et la colère. Elle dort même avec un pistolet sous son oreiller. Plus sa dépression s’aggrave et plus elle s’isole au point de ne plus être capable de sortir de sa chambre, de se laver, de se brosser les dents. Envahie de pensées suicidaires, seule la culpabilité de laisser derrière elle ses trois enfants la retient de passer à l’acte.
Au comble de la déchéance, elle s’inscrit en dernier recours à une cure résidentielle pour personnes souffrant de troubles alimentaires dans une clinique non loin de chez elle.
Les autres résidents ont peur d’elle, tant ses crises de rage sont extrêmes. On lui donne une chambre dans le grenier.
Katie dort par terre. Sa honte et son dégoût de soi sont si profonds qu’elle ne se sent pas digne de dormir dans son lit.
Un matin, au réveil, un cafard lui passe sur le pied. Et là, tout bascule. Lorsqu’elle ouvre les yeux, au lieu de l’extrême souffrance, compagne de tous ses instants de veille depuis des années, elle ressent une immense joie, une paix profonde, un lien intense avec toutes choses.
D’où vient ce changement radical ? L’espace d’un instant, son mental s’est tu et ce silence à laisser place à la réalité sans filtres.
Sans pensées, sans croyances, elle est libre de constater la bienveillance de la réalité. Ce constat, elle l’a résumé en quelques mots :
Quand on croit ses pensées, on souffre, et quand on ne les croit pas, on ne souffre pas.
C’est de cette constatation que Byron Katie a dérivé toute une méthodologie de remises en question des croyances qui commence par appréhender chaque pensée stressante avec la simple question “Est-ce vrai ?”
En effet, peu après le moment fulgurant ou Katie a “vu” la réalité au-delà de ses croyances, celles-ci ont tenté de revenir s’installer. Loin de les repousser et d’essayer de s’en débarrasser et de les faire taire, elle les a accueillies une à une et les a remises en question. Ceci a duré plusieurs années.
Cette pratique lui a permis de non seulement maintenir son état de conscience, mais de l’approfondir. Cela a amené Katie à mieux se connaitre et comprendre les mécanismes du mental.
Elle fait de ses découvertes un partage d’expérience plutôt qu’un enseignement et nous invite inlassablement de ne pas la croire sur parole, mais d’aller tester le processus par nous-mêmes.
En effet, sa méthode, le Travail de Byron Katie, elle nous l’a livrée sur son site et dans ses ouvrages.
La nouvelle de la transformation radicale de Byron Katie s’est vite répandue parmi ces proches, dans un premier temps puis de plus en plus largement car les personnes qui s’adonnaient à la pratique de ce Travail le trouvaient si libérateur qu’ils souhaitaient le partager autour d’eux.
Des événements sous forme de rencontre où Byron Katie accompagnait des volontaires dans leur investigation ont été organisés à l’échelle locale puis internationale.
On retrouve bon nombre de ces accompagnements sur YouTube.
Elle a créé “l’Ecole pour le Travail”, un évènement qui s’étend sur 9 jours et qui permet d’acquérir et de pratiquer le Travail au travers de tout un éventail d’exercices. S’en est suivi l’ouverture de “L’institut pour le Travail”, un organisme ou des accompagnateurs dans ce Travail suive un parcours pour se faire agréer par Katie et la communauté. Je fais partie de ces accompagnateurs appelés “Faciltateurs certifiés”. Nous avons suivi un parcours rigoureux, axé sur la pratique personnelle et l’accompagnement qui s’étend sur 4 ou 5 ans pour être agréés.
Katie est maintenant mariée à Stephen Mitchell, un auteur de renom connu, entre autres, pour ses traductions de livres sacrés tels que le Tao Te King.
Ensemble, ils écrivent des livres sur le Travail et l’expérience de Katie. Leur livre phare “Aimer ce qui est” a été traduit en 40 langues (j’ai eu le plaisir de me voir confier la nouvelle traduction en 2016).
On estime que Katie a vendu plus de 15 millions de livres dans le monde.
Découvrir l'ensemble de ses ouvrages