Byron Katie vidéo : Pour te sortir de la négativité

Par où doit-on commencer pour résoudre les problèmes de notre monde ? C'est ce que nous révèle Byron Katie dans cette vidéo



 Selon Byron Katie, pour être en mesure d'accomplir de grandes choses, encore faut-il mettre fin à la guerre dans notre foyer, réaliser que nos jugements sont expéditifs et améliorer la conscience de soi. 

"Soren : "Qu'est-ce qui empêche cette prise de conscience, selon vous, le fait de voir les problèmes à l'extérieur de soi sans nécessairement comprendre sa propre violence ?

Katie : Une conscience de soi limitée".


Voici les points forts de cette vidéo


Une explication
"Je fais porter la responsabilité à l'enfant alors que c'est moi qui suis la cause de la violence. L'enfant, lui, est innocent.."

Une bonne question
"Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?" (quand je crois qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez l'autre)

Un conseil, une piste
"Jusqu'à ce que je sois vraiment en accord, jusqu'à ce que je sois vraiment alignée dans mon monde, je ne serai pas appelée à faire de grandes choses. Je ne suis pas qualifié, de toute évidence".


Transcription de la vidéo

Soren: Si je peux régler les problèmes dans le monde, ma vie sera meilleure. On s'est dit qu'on pourrait essayer de terminer cette conversation, si vous le voulez bien pour voir comment vous voyez ça et quelle est votre expérience et comment le Travail met en lumière la guerre que nous créons à l'intérieur et la guerre que nous voyons à l'extérieur de soi.

Katie : Si mon enfant renverse un verre de lait, par exemple et je lui dis : "je t'avais pourtant dit de faire attention", "Ça va pas la tête !" Combien d'entre vous voient cela comme une forme de violence ? Vous le sentez à l'intérieur.Et si vous étiez cet enfant, vous le prendriez comme "Il y a quelque chose qui ne va pas chez moi". Parce que ma mère ou mon père a dit : "Mais ça va pas la tête !" Dans ce cas, il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Plus tard, il se peut que je ressente de la culpabilité "j'ai été un peu trop dur avec cet enfant" et donc maintenant je suis aux prises avec la culpabilité. Cela m'indique que je ne suis pas en phase. Mais le mental pourrait alors trouver : "Je lui avais bien dit de faire attention et il n'en a pas tenu compte." Donc je fais porter la responsabilité à l'enfant alors que c'est moi qui suis la cause de la violence. L'enfant, lui, est innocent. Il ne s'est pas dit : "Je vais faire ça pour contrarier maman". Ça ne s'est pas passé comme ça. Et donc la violence qui règne chez moi,et un mental capable de générer une telle violence dans mon foyer, quel qu'en soit le niveau, c'est avec ce mental là que je vais me comporter en tant que mère. Je vais dans le monde pour y faire quelque chose d'important. Je veux dire, regardez le mental qui va dans le monde pour faire quelque chose d'important.Et faire changer les choses. Voyons...Je ne suis pas très douée pour résoudre les problèmes mais j'ai le cœur à l'ouvrage. Je vais faire tout ce que je peux pour que les choses changent.Mais regardez le mental avec lequel je fais ces changements.Il y a quelque chose qui ne va vraiment pas.Comme vous l'avez dit au début de la conversation,il va falloir s'en occuper à l'intérieur avant que cela puisse changer au-dehors. La façon dont je parle à mon enfant. Je veux dire, combien d'entre vous...Je veux dire que nous ne sommes même pas capables de décider à qui c'est le tour de faire la vaisselle sans qu'il y ait de reproches ou de disputes. "Ce n'est pas mon tour".Cette question a été soulevée hier lors de la session de questions-réponses. "Ce n'est pas mon tour"."Non, c'est mon tour. C'est..."Oui, encore et encore. 

Soren : Qu'est-ce qui empêche cette prise de conscience, selon vous, le fait de voir les problèmes à l'extérieur de soi sans nécessairement comprendre sa propre violence ?

Katie : Une conscience de soi limitée. Et la seule solution que je connaisse, par expérience, parce que c'est une pratique qui m'est venue il y a 30 ans. Avant je n'avais pas d'autre façon de faire que de parler ainsi à mes enfants et de m'en sentir coupable, etc. Mais le seul moyen que je connaisse est l'investigation personnelle. Comme vous le savez, Soren, c'est ce que je fais. J'invite les gens à se remettre en question  dans le monde, et cela fonctionne vraiment pour...Si le mental d'une personne est ouvert à ça, cela fonctionne. Mais l'investigation de soi n'est pas chose facile car on va à l'encontre, comme vous l'avez dit plus tôt, de cette identification. "Moi, je suis la mère, lui, c'est l'enfant". "Mon travail consiste à lui apprendre quelque chose". "Mon travail consiste à me concentrer sur cet enfant et lui apprendre les bonnes manières dans le monde pour qu'il ait une vie heureuse". "Même si cela me fait plus de mal qu'à lui". 

Soren : C'est ce que mes parents m'ont appris,et je vais donc t'enseigner de cette façon et régler le problème".

Katie : Oui. Nous avons une sorte de transe de masse, une conscience de masse où nous sommes en guerre les uns contre les autres.Il y a quelque chose qui ne va pas là-dedans.

Soren : Je pense que beaucoup de gens pourraient, une fois que vous aurez abordé le sujet, se rendre compte qu'il y a un élément de guerre qui est en train de se produire. Je pense que le défi consiste à savoir, dans ces moments-là, comment opérer un retournement. Ou comment commencer à changer cela, parce que c'est la honte qui revient souvent, "Mince, j'ai dit ça alors que je n'aurais pas dû." Et ce va-et-vient entre inconscience et réactivité, suivi de la honte et l'investigation personnelle permet de sortir de cette manière de faire ou de cette situation ?

Katie : Eh bien, cela change le mental. Chaque fois qu'on remet en question une supposition ou un jugement que l'on croit et qu'on se recueille vraiment et c'est du Travail dont je parle ici. C'est un moyen d'identifier et de remettre en questions  les jugements et les suppositions qui me traversent l'esprit. Par exemple, "mon enfant n'a pas fait attention". Il a renversé le verre de lait parce qu'il n'a pas fait attention. Bien, "mon enfant ne faisait pas attention" Est-ce vrai ? C'est la première question. Il n'y en a que quatre. S'il y en avait eu plus,  je n'aurais jamais pu suivre. Alors, est-ce vrai ? Maintenant, je vais méditer sur ce moment-là, même si je le fais le lendemain.Peut-être que je me sens encore coupable ou peut-être que cela s'est produit l'année dernière. Peu importe le moment où cela se manifeste. Disons que nous sommes le lendemain et que je me sens coupable. Je vais à nouveau visualiser le moment en question. "Il ne fait pas attention", est-ce vrai ? Je vois maintenant que je n'ai même pas vu l'enfant à table lorsqu'il l'a renversé. Je ne l'ai vu qu'après coup. La réponse est donc 'non'. Puis-je absolument savoir que c'est vrai ? Je vais vérifier une deuxième fois pour voir si vraiment il n'a pas fait attention dans la situation où il a renversé son verre de lait. Je vais noter, dans la troisième question,  comment je réagis lorsque je crois cette pensée. Il ne fait vraiment pas attention. Il ne fait pas attention. Comment est-ce que je réagis lorsque je crois cette pensée ? J'ai levé la tête, j'ai vu le lait, j'ai levé la tête, J'ai vu son visage, et il avait l'air de dire : "Ayayaïe". La voilà ! Il a l'air effrayé. Et comment je réagis quand me vient la pensée, il a renversé le verre de lait parce qu'il n'a pas fait attention ? J'attaque immédiatement mon enfant. Je vois la tête que je fais. Je vois que je suis effrayée, mais pas à cause de mon enfant, mais quand je vois le verre par terre. Je peux continuer à méditer sur ce moment. Est-ce que vous le voyez tous dans votre esprit ? Combien d'entre vous voient cette situation dans leur esprit ?  Voulez-vous lever la main ? Oui. Combien d'entre vous se sont trouvés dans une situation similaire avec quelqu'un ? Oui. Ce n'est donc pas rare. C'est ce que j'entends par hypnose de masse. Alors qui serais-je dans cette situation vis-à-vis de mon enfant sans la pensée "il ne fait pas attention" ? Il y a quelque chose qui ne va pas chez lui. Il ne fait pas attention. Ça alors, je trouve le lait magnifique, là, sur le sol. Je peux voir le verre et je peux voir la lumière que le verre reflète. Je peux voir des gouttes ici et là, que je n'avais pas remarquées à ce moment-là bien que je les ai vues. Je vois que je pourrais calmer mon enfant. Mon enfant a l'air très contrarié bien qu'il ne se soit rien passé de fâcheux, il a simplement renversé le lait. Je peux lui apporter du soutien.Je peux l'aider. Nous pouvons nettoyer le lait ensemble. Mon enfant ne fait pas attention, il a renversé le lait. Le retournement de la pensée "mon enfant ne fait pas attention : "Je ne fais pas attention" . Alors, dans la situation donnée, à quoi n'ai-je pas fait attention ? J'ai réagis au quart de tour et je l'ai attaqué. J'ai attaqué. J'ai attaqué mon propre enfant. Je n'ai pas fait attention. Ainsi, si je me sens coupable, tout d'un coup, la culpabilité n'est plus cette chose terrible. C'est la culpabilité qui me ramène à l'investigation pour que je puisse déterminer, réaliser par moi-même la cause de cette culpabilité, la cause de ma propre souffrance. Car jusqu'alors, la cause de ma propre souffrance était mon fils.Or, la cause de ma propre souffrance est mon manque d'attention à moi. Chaque fois que je ressens de la colère ou de l'anxiété, toute forme d'anxiété, de culpabilité, de dépression, alors j'ai du Travail à faire et je ne suis pas forcée de le faire. Je peux continuer ma vie ainsi. Vous entendez cette posture ? Je peux continuer à vivre ma vie ainsi ou je peux continuer ma vie sans la dépression et avec cette conscience palpitante et de la curiosité, comme la curiosité d'un enfant. Et maintenant, je suis apte à résoudre les problèmes du monde. Je suis apte à résoudre de gros problèmes tels que : "Qui va faire la vaisselle ce soir ?" Mais jusqu'à ce que je sois vraiment en accord, jusqu'à ce que je sois vraiment alignée dans mon monde, je ne serai pas appelée à faire de grandes choses. Je ne suis pas qualifié, de toute évidence. La guerre avec soi-même, la guerre à la maison, voilà les tranchées. La guerre au travail, sur le lieu de travail. Et même en chemin vers son lieu de travail, est-ce que vous avez la curiosité et l'enthousiasme d'un enfant même si vous avez 80 ans ? Je veux dire, si... Est-ce que vous portez ça ? Ou plutôt, "Oh, là là !" Je n'ai pas envie de passer une journée de plus avec ce type au bureau. Vous connaissez cette attitude,sur une échelle de un à dix, si la dépression est juste à un niveau un, si dix est le niveau le plus haut, nous avons le droit à mieux. La liberté est notre droit inaliénable. Et c'est de cela que je parle. La liberté, la liberté d'être dans le monde sans être l'un des faiseurs de problèmes. Et l'auteur du problème ne fait pas assez attention parce qu'il dit "c'est de sa faute". Je veux dire que si mon enfant a renversé le lait, ce n'est pas de ma faute.

Soren : Et c'est vrai pour le travail, c'est vrai pour les candidats à la présidence, c'est vrai pour toutes sortes de situations. L'enfant n'est qu'un exemple de tout ce qui est externe.

Katie : Et regardez qui j'élève. Il pourrait devenir politicien quand il sera grand. Et qu'est-ce qu'il va faire quand quelqu'un renversera du lait ? Ce ne sera pas beau à voir. Il a tout appris de moi.


Pour aller plus loin...


Les ouvrages de Byron Katie

Je te recommande la lecture du livre de Byron Katie "J'ai besoin que tu m'aimes. Est-ce vrai" dont la nouvelle est sortie en novembre 2023.

Un mini cours en vidéo

La Boussole ton kit de démarrage dans le Travail de Byron Katie

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