Vive les projets qui tombent à l'eau !

Le bilan sur les deux années de crise sanitaire : je n'ai pas pu obtenir ce que je voulais... mais je réalise que c'était mieux ainsi.


Il fait beau et même chaud pour la saison alors que j’écris cet article.

Cela me rappelle le printemps 2020. Nous étions au début du premier confinement.

Je me prends à revenir sur ces deux années qui viennent de passer, ces années que l’on pourrait qualifier de “différentes”.

Vivant en pleine campagne, je me sens un peu privilégiée. Les confinements successifs et autres restrictions n’ont pas changé grand-chose à mon quotidien si je l’examine par petites tranches de temps : ma routine du matin, mes séances en ligne, la préparation des repas, bref, le train-train.

Pourtant, ces deux années ont été marquantes. Mais qu’est-ce qui a été si différent, si déroutant même parfois ?

Bien que la réalité de ma vie n’ait guère changé, par contre, dans le monde intérieur de mes pensées et de mes croyances, il s’en est passé des choses !


Certaines choses ne m'ont pas plues du tout

En effet, plusieurs stages dans notre centre d’accueil encore en pleine phase de développement ont été reportés, puis annulés les uns après les autres. De même pour d’autres évènements en France et à l’étranger.... nos travaux ont stagné...

Avec du recul, voilà, en résumé, ce qui m’a “déplu”:

  • mes projets ne se sont pas réalisés
  • l’incertitude a entravé l’élaboration d’autres plans
  • j’ai eu peur que le monde ne soit pas assez prévisible pour que je sache mettre en oeuvre des moyens d’obtenir ce que je voulais.
  • J’ai craint que le monde change tellement que j’y perde mes repères, ce que je savais faire.


Mes craintes


Tout ceci me montre :

  1. A quel point je suis persuadée de savoir ce qui est bon pour moi, ce qui devrait m’arriver
  2. Que je ne fais pas confiance à la Vie, l’ordre des choses (the way of it, comme l’appelle Byron Katie).
  3. Que je n’ai pas toujours en conscience qu’au-delà de ce que je crois, tout arrive pour moi et non à moi (oui, je sais, cette citation de Byron Katie peut te paraître rude au premier abord. Dans mon expérience, c’est un constat auquel on arrive suite à la pratique du Travail).

Autant de pensées qui valent la peine d’être remises en question dans les règles de l’art.

En fait, je suis constamment à la recherche de garanties de la part de la Vie... mais en donner n’est pas sa nature.... elle a mieux à offrir.


De nouvelles opportunités

Parmi les choses que je croyais préférer avant qu’Elle ne me coupe l’herbe sous le pied, il y avait donc les stages “en présentiel”. A l’époque, ce mot ne faisait pas partie de mon vocabulaire. Ce n’était même pas la peine d’apporter cette précision. C’est comme “le bio” n’existait pas il y a une centaine d’années car il n’y avait nul besoin de le contraster avec le non-bio.

Maintenant, il y a le présentiel et le distanciel.

Malgré son nom, je remarque que cette période passée à faire du “distanciel” n’a pas été synonyme d’éloignement.

Au contraire, elle m’a rapprochée de certains d’entre vous. La technologie a gommé les kilomètres et les frontières.

Faute de pouvoir se rencontrer en chair et en os, elle a permis d’accroitre la fréquence de nos échanges, d’étaler la réflexion au-delà d’un simple weekend, de consolider le soutien et le lien.

Et le “présentiel” va bientôt reprendre. Cela va faire du bien aussi. Je me réjouis de revoir du pays ou d’accueillir des gens chez moi, de ressentir l’énergie particulière de chaque groupe, des promenades et des repas pris ensemble,...

Et tout ce temps passé à la maison m’a permis de donner naissance à notre formation en ligne, un projet qui me trottait dans la tête depuis des années mais qui ne voyait jamais le jour faute de temps.

Le monde n’en avait pas besoin avant cela, à l’évidence. Et maintenant, ce même besoin est comblé pour ceux chez qui il est manifeste.

Pour ma part, je n’ai plus de préférence. Je constate que ce Travail trouve son chemin chez ceux qu’il appelle, quelles que soient les circonstances, et ce, de diverses manières.

Je prends plaisir à m’adapter aux besoins de chacun.

Force est de constater que loin de me prendre quoi que ce soit au cours de ces deux dernières années, la Vie m’a en fait donné de nouvelles opportunités.

Grâce à ce recul sur les choses, je ne ressens plus aucun regret.

Au contraire, j’ai de la gratitude. Toutes ces entraves apparentes ont été des tremplins...

Et pour la suite, on verra ce que la Vie décide.

Jamais elle ne nous demande notre avis.

Et je constate que c’est très bien ainsi.


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Margot 🌻

Présentiels ? Distanciels ? En ligne ?

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