Toutes les guerres se ressemblent

Comment naissent les conflits et comment les apaiser, quelle que soit leur échelle ? Avec le Travail de Byron Katie, c'est possible.


Vivre dans la Paix et la propager, c’est à la portée de tous... et malgré les apparences, ce désir profond est en chacun d’entre nous.

Dans cet article, je vais te partager mes observations sur les discordes, leur naissance et comment faire pour désamorcer ces bombes dévastatrices et les recycler pour élargir sa vision de soi, de l’autre et du monde.


Comment naissent les discordes ?

Comment naissent les conflits

Que cela soit dans une cour de récré ou à l’échelle des nations, j’ai constaté que tous les conflits débutent de la même manière. Que l’on soit une gamine dans une cour d’école ou le dirigeant courroucé d’un pays.


Tout commence par le fait de se sentir menacé.

“Les victimes sont des gens violents". Byron Katie

C’est une proposition que j’ai pu vérifier à maintes reprises. Chez moi, mais aussi chez quiconque qui commet des actes de violence, on retrouve un sentiment de légitimité à se défendre.

Voici comment cela se passe, dans les grandes lignes :

- une ou des personnes prononcent des paroles ou posent un acte.

- l’autre le prend personnellement et impute un sens à ces paroles ou ces actes. Il les voit comme un danger potentiel ou carrément comme une attaque. Les personnes en cause deviennent des ennemis à ses yeux.

- Par “légitime défense”, il contre-attaque, souvent avec plus de violence encore, pour contrecarrer l’adversaire

- L’autre rétorque

etc....
On connaît la suite : c’est l’escalade de la violence.



Les armes et les tactiques 

Les armes et les tactiques

Qu’elles sont nombreuses ! Certaines sont plus subtiles que d’autres, mais on les retrouve à toutes les échelles de conflit.

Toutes les guerres se ressemblent.

”Mon but est de proposer aux gens la pratique de s’observer eux-mêmes et de voir la cause de la guerre en eux et de commencer par là.” Byron Katie

Dès lors que la guerre est déclarée, voici ce que j’ai pu observer autour de moi, dans les médias et, bien évidemment, chez moi :

- Je fais porter toute la responsabilité à l’autre et je le diabolise à mes yeux : clairement, c’est lui le méchant... et depuis longtemps ! "Ça fait des années qu’il me raconte des bobards et qu’il me manipule et moi, comme une cruche, je ne l’ai pas vu venir avec ses simagrées”.

- Je me vois comme la victime d’une injustice : je suis la gentille, c’est sans équivoque. “Moi j’étais tranquille dans mon coin, je ne demandais rien à personne et tu sais ce qu’il m’a fait ?”

- Je proclame que “les autorités supérieures” (au choix : Papa, la maîtresse, le patron, la loi, la science, la société, Dieu... ) sont forcément de mon côté. “Je vais aller voir les flics”. "J’ai des alliés bien placés et puissants". “J’vais l’dire à ma mère, elle va te taper”.

- Je ne ménage pas “les effets spéciaux”°( mine sombre, larmes et lamentations... ) et j’ai tendance à dramatiser la situation pour être plus crédible (surtout si quelqu’un est en train de me regarder ou de m’écouter... ). “Je suis traumatisée à vie. Jamais je ne m’en remettrai. Regarde la mine que j’ai.”

- Lorsque je cite des faits pour me défendre, j’ai recours à des techniques plus ou moins honnêtes de persuasion comme d’exagérer certains faits et en minimiser d’autres voire les brosser sous le tapis pour être plus convaincante. “Ça fait plus d’une semaine que je ne dors pas. Et mes migraines sont revenues pires qu’avant. Tout ça, c’est de sa faute” (mais je me garde bien de mentionner le fait que je me suis remise à boire du café tard le soir alors que je sais pertinemment que cela me garde éveillée et que cela me donne mal à la tête à chaque fois).

- Très vite, je sors du cadre de la source du conflit et impute la faute à l’autre de tous mes maux comme ma mauvaise humeur : “Depuis qu’il me nargue au bureau, je suis tellement à cran que je n’ai plus de patience avec mes enfants”. Ou le recours à mes addictions “C’est de sa faute si j’ai recommencé à fumer”.

- Je ressors des vieilles rancoeurs de derrière les fagots que j’avais soi-disant pardonnées mais qui sont bien pratiques malgré tout quand on déterre la hache de guerre : “De toute façon, tu as brisé la confiance que j’avais en toi quand tu as dit ou fait A, B et C, il y a trois ans”.

- Je fais tout pour discréditer mon “ennemi” en essayant de ruiner sa réputation avec des informations plus ou moins fiables... qu’à cela ne tienne, tant qu’on “prouve” à quel point il est dépravé. “Tu sais qu’il n’est pas comme ça qu’au bureau. Il parait qu’il bat sa femme. Il n’a plus aucun pote au club de foot tellement il est infect avec les autres joueurs”.

- Je justifie ma défense, ma violence : “C’est lui qui a commencé. Il l’a bien voulu. Quand on me cherche, on me trouve”.

- Par contre, la violence de l’autre, elle n’est jamais légitime : “T’as vu comment il me traite, il n’a pas le droit de me parler comme ça”.

- Pour mener une guerre et la gagner, il faut se trouver des alliés : “J’ai bien remarqué qu’à toi aussi, il manque de respect” et se constituer une armée : “Tu ne vas pas le laisser me traiter comme ça, tu ne vas tout de même pas me dire que tu approuves ? Fais quelque chose ! ”

- Pour convaincre nos alliés, on inspire de la peur “Si on se laisse faire, la prochaine fois, il s’en prendra à toi ou à d’autres”, “Ce n’est qu’un début, Dieu sait de quoi il est capable... ”

- On devient parano et tyrannique : “Quoi, t’as pris un café avec lui ? T’es de son côté alors. Je croyais qu’on était solidaires”.

- On a recours à la menace. Envers son adversaire : “si tu me reparles comme ça, je te fais virer”, mais aussi envers ses propres alliés si on les voit fraterniser avec l’ennemi “ben puisque vous êtes si copain copain tous les deux, tu peux toujours courir pour que je t'aide dans ton déménagement”.

- Et la provocation : “Allez, vas-y, lance-la ta bombe ! Rira bien qui rira le dernier”.

Cette liste n’est pas exhaustive... Tu peux t’amuser à la rallonger en observant les conflits autour de toi : les guerres, les disputes, les chamailleries et même peut-être la manière dont tu te traites à l’intérieur.

Quel investissement en énergie ! Les pensées belliqueuses deviennent obsédantes et finissent par envahir tout notre espace mental.

Voyons maintenant les dégâts qu’ils causent. Tu verras qu’ils coûtent très cher.... surtout à soi-même.

Mais voilà, tout ceci se passe en toile de fond, au point qu’il est difficile de le réaliser au premier abord.

”Il est impossible de faire du mal à l’autre sans s’en faire autant, sinon plus à soi-même” Byron Katie


Les victimes collatérales

Les discordes créent de la tension, du stress. 

Notre corps est le premier à en prendre un coup.

Et puis il y a les personnes de notre entourage, extérieures au conflit d’origine.

Les membres de notre famille, nos collègues de travail ou nos voisins, bien qu’ils ne soient pas directement concernés se voient souvent être pris en otage ou forcés de se mettre du côté de l’un ou l’autre des adversaires... non seulement on peut s’embourber dans une guerre, mais on entraîne avec nous des innocents.

On tente de les rallier à notre cause à coups de peur : “il va t’en faire autant, te laisse pas faire”, de chantage : “si tu joues avec elle, t’es plus ma copine” ou de menaces : “A toi aussi, je vais te piquer tes bonbons” et de diffamation : “Tu savais qu’il a divorcé trois fois ?”

Et gare à celui qui ne sera pas de mon côté ! Il risque gros.

”Pour l’ego, la définition d’un ami, c’est quelqu’un qui est d’accord avec moi. Dès qu’on ne me donne pas ce que je veux ou qu’on menace ce que j’ai, on devient mon ennemi” Byron Katie.

Et puis il y a les témoins du champ de bataille, souvent nos enfants.

A l'intérieur, la culpabilité et la honte

Malgré tout ce déploiement d’armes et de tactiques belliqueuses, jamais on ne pourra gagner une guerre.

De fait, la discorde et la violence ont mauvaise réputation.

Attiser les conflits, c’est aussi prendre le risque de s’attirer les foudres ou le mépris des personnes autour de soi. C’est pour cela qu’il nous faut nous montrer aussi persuasifs... Notre plaidoirie de la légitime défense doit être crédible pour que tout ce pataquès ne se retourne pas contre nous.

Et celui qui paye le plus cher, c’est toujours l’auteur de la violence, souvent sans même en avoir pleinement conscience.

“Jamais un être humain ne ferait du mal à un autre à moins d’être plongé dans la confusion mentale”. Byron Katie

Bien évidemment, ceci n’échappe pas à notre conscience. On le sait au fond de nous-mêmes. 

La culpabilité s’installe et commence à nous ronger, vis-à-vis de nos ennemis directs et de tous ceux que l’on blesse en les traînant dans un conflit.

Même si à l’extérieur, on proclame haut et fort être la victime de l’autre, on n’est pas dupe de sa propre propagande.

Sous la colère, l'impuissance et la peur

Au fur et à mesure que s’envenime le conflit extérieur, notre détresse intérieure devient de plus en plus vive.

La discorde prend beaucoup de place dans notre tête, notre vie, notre dialogue intérieur.

C’est nous-mêmes qui subissons la brûlure de la colère.

Notre corps s’en ressent, notre moral en prend un coup et notre estime de soi aussi.

Et pourtant, quand cette colère gronde à l’intérieur, on a peine à l’endiguer et la faire taire. Souvent, poursuivre le conflit jusqu’au bout semble la seule solution.

Et on s’en veut... car la colère n’a pas bonne réputation et on risque fort de se faire taper sur les doigts pour avoir engendré ou attiser un conflit.

Alors, on se sermonne, on essaye de se calmer, mais ce n’est pas chose facile.

La culpabilité s’installe.

Les bombes pleuvent. À l’intérieur.

Parfois, on boude, c’est la guerre froide : “Je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins et tu verras, le jour où.... “

Ou on capitule. En apparence en tout cas. On met sa colère dans sa poche et son mouchoir par dessus.

Mais quand on enterre ses émotions, on les enterre vivantes.... On se fabrique une bombe à retardement. il y aura forcément une suite, un prochain épisode.

La colère trouve sa source dans l’impuissance, dans la conviction que les manifestations de violence sont le seul choix qu’il nous reste pour ne pas perdre la face ou être anéanti.

Sous le sentiment d’impuissance se tapit la peur.

A l’origine du conflit, comme on l’a vu précédemment, elle vient la nourrir et l’accompagne jusqu’au bout, quelle que soit son issue. Une peur sourde et inavouée, parfois même à soi-même.

Une peur qui viendra trouver son expression dans le conflit suivant, puis encore un autre

Perdu dans ce cercle vicieux, on se fait peur à soi-même. “De quoi suis-je encore capable ?"


Oeil pour oeil dent pour dent

Se défendre est le premier acte de guerre - Byron Katie


Pas étonnant qu’on s’insurge contre la violence et qu’on souhaite punir et anéantir ceux qui la perpétuent... Comment ? Par plus de violence, bien sûr !

On voit bien ici qu’il y a comme un os dans le pâté, un truc qui ne colle pas, une erreur de logique.

Comment la violence pourrait-elle mettre fin à la violence ?

Et en plus, cela ne marche pas. Tout ce qu’on a essayé jusqu’à présent n’a pas empêché les conflits, qui sont de plus en plus musclés, de venir ravager nos vies.

“Se défendre est le premier acte de guerre” Byron Katie.

Quand j’ai entendu cette citation pour la première fois, je me suis insurgée. “Alors, ça veut dire qu’il faut se laisser faire ? Tendre l’autre joue, c’est ça ? Mais on ne vit pas dans un monde de bisounours où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Il faut bien se défendre, lorsqu’on est attaqué, non ?”

Soit. On peut se protéger d’une attaque physique en évitant certains lieux malfamés ou d’un cambriolage en fermant sa porte à clé tout comme on peut se protéger du froid en enfilant un pull. Il est inutile de le prendre à titre personnel ou de haïr "l'agresseur", car c'est comme ça qu'on se fait du mal.

Tout ceci peut se faire dans la paix et la bienveillance. On peut même poser des actes plus forts pour neutraliser une attaque. Cependant, la violence, elle, n’est pas nécessaire.

Toute la différence tient à la manière dont on voit l’autre et au sens que l’on donne à ses actes et ses paroles.

C’est seulement au fil de ma pratique que j’ai pu voir qu’à chaque fois que je me défends violemment, c’est au nom d’une attaque que je prends pour personnelle ou comme réelle. Lorsque je l’examine de plus près, je me rends compte qu’elle ne l’est pas.

Si ma vision des choses est déformée, l’autre devient un ennemi à mes yeux, quelqu’un qui m’en veut personnellement et qui choisit consciemment de me faire du mal à moi.

Me croyant attaquée, je me défends.

C’est ainsi que la guerre commence.

J’ai pu constater encore et encore que Byron Katie avait raison. Mais cela m’a demandé d’aller revisiter mes premières impressions. Ça sert à ça le Travail. Ne t’attends pas à ce que cela soit évident au premier abord.

Je vois maintenant clairement que la violence vient (aussi) de moi, qu’elle est en moi.

“Tant qu’on ne peut pas y mettre fin en nous, on ne pourra y mettre fin dans le monde”. BK

OK, mais on est aussi face à un grand dilemme : comment la calmer cette violence, comment faire autrement ?

Et bien encore faut-il savoir son origine. Si ce n’est pas par pure méchanceté de l’un ou de l’autre, alors ça vient d’où ?

Byron Katie nous donne quelques indices :

”Les pensées stressantes nous mènent à la violence. La violence en nous, dans nos familles et dans nos communautés”.

Les pensées de qui ? Ne va pas chercher plus loin. Les tiennes.

Ta réaction ? “Aïe, ça ne me plaît pas trop d’entendre ça. Car il va falloir que moi je m’implique, que moi je fasse quelque chose, et je ne sais pas comment m’y prendre”.

Super, au moins, on tient les “responsables”. Et maintenant, on fait quoi ?

”Ce qui m’a permis à moi de trouver la paix intérieure, c’est de remettre en question ce que je croyais”. Byron Katie

Bon, on pourrait essayer ça.

Tu te dis peut-être : “Mais ce n’est pas ça qui va empêcher mon voisin de me nuire, mon collègue de se moquer de moi, mes parents de me crier dessus, les voleurs de me prendre mes biens”.

Non, tu as raison.

Mais cela empêchera peut-être une personne de nuire, de se moquer, de crier et de voler : Toi.

En effet, on ne peut pas empêcher à la Vie d’arriver (après examen, on se rend compte que ce n'est pas souhaitable)

Cependant, il y a au moins une guerre à laquelle on peut mettre fin : celle du mental avec “ce qui est”.

Et de voir que ce qui nous déplaît et nous fait peur dans la vie est précisément ce dont on a besoin pour accéder à la Paix à laquelle on aspire.

Et si on commençait par là ?

“Si on ne peut pas mettre un terme à la guerre en nous-même et dans nos propres familles, on ne peut pas s’attendre à ce que nos hommes politiques et nos gouvernements arrêtent de se battre”. Byron Katie

Appliquer le Travail de Byron Katie

  • “Toutes les guerres n’ont leur place que sur le papier”. Byron Katie

    Qu’est-ce qu’elle entend par là ?

    Qu’on peut se libérer de l’emprise de nos croyances effrayantes sur l’autre, le monde et soi-même grâce à la pratique du Travail qui consiste dans les grandes lignes

    - À mettre par écrit tout ce qu’on pense à propos de nos ennemis
    - A les remettre en question une à une
    - À procéder aux retournements et à leur trouver des exemples

“Et c’est comme ça qu’on va mettre fin à toute la violence dans le monde, vraiment ?

Mon vécu : une guerre de moins dans ce monde

La paix en soi et dans le monde grâce au Travail de Byron Katie

J’ai passé presque toute mon enfance, mon adolescence et une grande partie de ma vie d’adulte à détester une personne : mon beau-père.

Enfant et ado, je lui livrais une guerre ouverte et explosive qui s’était muée en guerre froide alors que je prenais de l’âge sans pour autant me faire changer d’avis ni de regard sur lui.

Du coup, on s’adressait à peine la parole lors de mes visites pourtant peu fréquentes. L’atmosphère était tendue, parfois il y avait encore des coups de gueule entre nous.

Et ma mère au milieu, désemparée.

Elle qui se réjouissait tant de me voir.... Je repartais avec la culpabilité d’avoir gâché son plaisir.

Pourtant, le schéma se répétait. Clairement, je n’avais pas trouvé comment faire autrement.

Quelque temps après avoir découvert le Travail, j’étais de nouveau en chemin vers la Bretagne pour rendre visite à ma mère... et à lui aussi, bien sûr...

Je me souviens en train d'attendre mon train à la gare Montparnasse. Nous étions en novembre, c’était le dernier train. Il faisait froid. J’en avais marre d’attendre. "Pourquoi d’ailleurs ? Encore pour me taper les c*** de ce minable…"

J’ai senti une rafale de pensées critiques et malveillantes envers cet homme venir balayer la joie de retourner dans ma famille, laissant place à la colère et au mépris.

Et j’ai clairement vu que je m’infligeais ce malêtre toute seule. Il n’était pas même présent. Sauf dans ma tête, bien sûr. Et pourtant j’arrivais quand même à lui faire porter le chapeau.

Une autre pensée m’est venue : “il est temps d’y faire quelque chose”.

Une fois bien installée dans le train, j’ai sorti mon matériel de Travail : une feuille “Jugez votre prochain” et un stylo. C’est tout.

J’ai mis noir sur blanc toute la rogne que j’avais emmagasinée envers cet homme au cours des années. Je n’ai pas fait dans la dentelle, je ne l’ai pas ménagé. Je l’ai jugé, comme d’habitude. Mais sur le papier.

Et pendant les quelque trois heures qu’ont duré le trajet. J’ai remis en question mes pensées, mes croyances à son sujet, une à une.

J’ai commencé à ressentir un peu plus de clémence envers cet homme qui m’avait élevée à partir de l’âge de 5 ans. Cela a fait en moi un peu plus d’espace, mais sans plus. J’ai fini par m’assoupir.

Le train entrait en gare. J’ai vite rassemblé mes affaires, je suis descendue et je me suis engouffrée dans le passage souterrain glacial pour déboucher dans le hall de gare.

Et là, je l’ai vu.

Comme à chaque fois, il était là, à m’attendre, dans le froid à une heure tardive (ma mère ne conduisait déjà plus).

J’ai vu d’un coup tout ce que cet homme avait fait pour moi au cours des années, son travail pénible qui avait mis un toit sur nos têtes, à manger sur la table, des vêtements sur mon dos. Son dévouement à ma mère, sa patience avec moi, une gamine qui avait si souvent été infecte avec lui.

J’étais bouleversée.

Je suis montée dans la voiture, et pour la première fois, je l’ai remercié d’être venu me chercher.

Depuis ce jour-là, la bonne entente et le respect règnent entre nous.

Ma mère est décédée depuis. Lui, il séjourne souvent chez nous. Il nous donne un sacré coup de main dans le jardin. Il est toujours aussi serviable. Il n’a pas changé. Il a toujours été comme ça. Mais je ne l’avais jamais vu avant.

Trois petites heures de Travail de Byron Katie ont mis fin à 40 ans d’animosité et de discorde.

Et cela n’a demandé qu’une personne : moi.

Et si c’était à ma portée, c’est aussi à la tienne. Il suffit de savoir comment s’y prendre.

___________

Margot 🌻


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