Que cachent les bonnes résolutions ?

Qu'est-ce qui se trame à l'intérieur de toi quand tu prends une bonne résolution ? Qu'est-ce qui te fait flancher ou abandonner ? On en parle...



Que cachent les bonnes résolutions ?

Tu as pris de bonnes résolutions cette année ? Et où en es-tu ?

Tu maintiens le cap ? Tu as déjà baissé les bras ? Tu vas commencer tout bientôt ?

Ou peut-être que tu t’es rendu compte qu’elles ne fonctionnent pas pour toi et que depuis, tu fais l’impasse sur le sujet ? Avec sérénité ou avec amertume ?

Pour bon nombre d’entre nous, ces fameuses « bonnes » résolutions demeurent juste ça : des résolutions et rien de plus... Dans ma propre vie, elles avaient tendance à se répéter d’année en année, accompagnées toujours du même espoir : « Cette fois-ci, c’est la bonne, pas question de flancher…»

Pourtant, quelques jours ou quelques semaines plus tard, le projet avait pris l’eau et sombrait dans un gouffre de découragement et d’oubli avant de refaire surface quelques mois plus tard, enrobé d’espoir tout neuf et d’une détermination qui cette fois-ci, me paraissait indéboulonnable.

Est-ce également ton expérience ?

Alors je me suis demandée : « Mais d’où viennent ces montagnes russes qui enchaînent l’espoir euphorique et le sentiment d’échec incommensurable ?» Tu l’auras deviné : de notre système de croyances.

Comment naît, vit… et meurt une bonne résolution ?

Pour mieux comprendre la dichotomie entre les aspirations et les résultats, on va se pencher sur les mécanismes d’une bonne résolution.

Tout commence par le fait de ne plus vouloir ce qu’on a (par exemple, une addiction au tabac) ou vouloir ce que l’on n’a pas encore (par exemple, ne plus être essoufflé lorsqu’on monte les escaliers, avoir les dents jaunies par la nicotine).

Bref, elle naît du constat : «il y a quelque chose qui ne va pas» .

La solution ? Eh bien, elle est évidente, non ? Le changement !

Une aspiration bien légitime ! Ne s’agit-il pas là de notre santé, de notre bien-être ?

Après tout, il n’y a rien de plus enivrant que la perspective d’une transformation, d’un nouveau départ, non ? Surtout si le changement escompté va vers plus de santé, d’argent, de liberté, d’amour, de bonheur...

Oui, mais comment s’y prendre ?

Ben c’est évident, non ? En essayant d'instaurer dans sa vie le contraire de ce qui ne va pas. “C’est décidé, j’arrête de fumer”.

C’est logique !

On va de l’avant

Pour booster sa motivation, on se fait miroiter à soi-même un avenir où la chose indésirable aurait disparu (à jamais) et où on serait enfin devenu la version idéale de soi-même… avec tous les bénéfices secondaires qu’on pourrait en tirer (amour, santé, argent...)

On se tient un discours enjolivé digne d’un vendeur d’encyclopédies en porte à porte.

On se dope à coups de pensées positives en se répétant que “ça va marcher”. “Sans tabac, je vais avoir un sourire d’une blancheur virginale et je prendrai bientôt la vie à pleins poumons”.

Le Bonheur est enfin à portée de main, “il suffit d’opérer quelques petits réglages sur mon comportement et dans ma vie et le tour est joué !”

Ensuite, on met en œuvre tout un tas de tactiques et de stratégies pour atteindre le résultat convoité. On remonte ses manches et à grand renfort d’auto-persuasion, on se met à l’ouvrage : se changer. Rien de bien sorcier, semble-t-il.

On voit cette phase comme étant une expression positive de soi, qui va de l’avant. On l’encourage, on la cultive. On se complimente. “C’est bien”, “Continue comme ça”, “Je tiens le bon bout”.

Et on se lance corps et âme dans la poursuite de ce changement.

Trop beau pour durer

Tu l’as deviné, cette histoire se termine rarement comme on l’entendait. Bien vite, une autre partie de soi commence à se rebiffer.

D’abord, insidieuse, elle vient dissuader la “bonne” partie de soi” de sa voix cajoleuse et insistante. “Je suis sûre que je serais capable de ne fumer qu’une petite clope de temps en temps, quand je sors avec les copains”, “comme ça, j’aurai tout : la santé ET la liberté”, “D’ailleurs, Paulette, elle y arrive bien, elle ne fume qu’une cigarette par jour depuis des années...”

Il s'ensuit une bataille intérieure. Les deux voix se chamaillent. Elles se disputent le pouvoir sur ta vie.

Cette compétition prend vite toute la place. Le dilemme “fumer / ne pas fumer” tourne vite à l’obsession.

La voix du progrès, celle qui ne voulait que ton bien, auparavant dynamique et encourageante, enchaîne maintenant les sermons réprobateurs “tu n’as aucune volonté”. Elle prône le contrôle “ressaisis-toi et serre les dents” et se transforme vite en un tyran implacable “puisque je ne sais pas m’amuser sans mes clopes, finies les sorties !”

Pas étonnant que la voix “malveillante” du saboteur qui tente depuis le début de te détourner de ton glorieux objectif se fait de plus en plus dissuasive. Elle se rebelle contre cette dictature injustifiée. Elle milite désormais pour une noble cause : la liberté de vivre sa vie comme bon nous semble. Les excuses fusent : “après ce qu’il m’est arrivé aujourd’hui, j’ai bien droit à une cigarette, non ?”, “Mes amis sont tous de sortie et moi, me voilà coincé chez moi. C’est pas une vie, ça !”

Cet âpre combat intérieur se solde souvent en abandon du projet. On craque. On essuie un cuisant échec : “C’est fichu”, “Adieu dents éclatantes”. “Non, jamais plus je ne grimperais les escaliers quatre à quatre sans le moindre essoufflement”. “Je m’en vais me consoler de ce fiasco… avec mes cigarettes comme seul réconfort”.

Comprendre l’effet pervers des bonnes résolutions

Comme tu as pu le constater, bien que tu sois parti d’une bonne intention, ta vie intérieure s’est vite transformée en un véritable champ de bataille. Tu as fait les frais d’une guerre intérieure qui te fait tour à tour serrer la vis (au nom de futurs bénéfices) et te laisser aller (au nom de la liberté et du plaisir). Une guerre sans gagnant qui se solde en découragement, auto-dénigrement, abattement.

Mais, au fait, lequel de ces deux personnages es-tu ? Le gentil tyran avisé ou le méchant rebelle tentateur ?

Qui a raison et qui a tort ? Et si tu n’étais, en vérité, ni l’un ni l’autre ?

Les bonnes résolutions sont-elles toutes vouées à l’échec, alors ?

Je ne sais pas. Je constate qu’il y a beaucoup de souffrance de générée dans la foulée et qu’on peut donc venir à sa propre rescousse grâce au Travail de Byron Katie.



Un exemple perso : comment j’ai arrêté de fumer

J’ai été fumeuse pendant une vingtaine d’années dans un passé qui me semble maintenant si lointain.

Bien sûr, j’ai fait plusieurs tentatives pour me libérer de cette addiction tenace à grands coups d’effort de volonté, de privation tout ça pour me retrouver découragée, la clope au bec quelques jours ou semaines plus tard.

Chaque échec renforçait ma tabagie. J’étais prisonnière d’un de ces fameux cercles vicieux. Je n’en voyais pas le bout.

Le Travail de Byron Katie ne faisait pas partie de ma vie à l’époque. Cependant, je suis tombée sur un bouquin qui, au fil des pages, m’invitait à remettre en question tout ce que je croyais que la cigarette m’apportait et pourquoi j’en avais tant besoin. J’avais à peine terminé ma lecture, je me suis réveillé un matin sans envie aucune d’allumer une cigarette.

Quel soulagement !

J’étais devenue une non-fumeuse du jour au lendemain, et ce, sans l’habituel déchirement, sans conflit intérieur, sans regret, sans effort. Cela fait maintenant 23 ans que je n’ai pas mis une cigarette à ma bouche.

Super ! J’ai enfin obtenu le résultat que je cherchais, et pourtant, fumer, ce n’était pas le véritable problème.

Le mal-être qui me poussait à le faire et mes peurs quand je n’arrivais pas à m’en défaire... voilà ce qui avait besoin d’être appréhendé.

Sinon une addiction vient vite en remplacer une autre, et c’est reparti pour un autre tour sur le manège des bonnes résolutions.

C’est d’ailleurs ce qui s’était produit dans mon cas... mais ça, c’est une autre histoire.

Maintenant, je m’y prendrais autrement.

Comment appliquer le Travail de Byron Katie dans un tel cas ?

Revenons à ces deux parties qui s’opposent à l’intérieur de soi. En quelque sorte, elles font la propagande de leur programme afin d’atteindre leurs objectifs respectifs. Pour ce faire, elles se font tour à tour passer pour la voix de la sagesse.

La sagesse ? Et si elle n’avait pas même encore été consultée dans cette joute du mental avec lui-même, où seule une peur l’emporte sur l’autre ?

Avec le Travail, nous allons lui donner sa chance.

Cela va demander une approche pas à pas pour reprendre tout ça à la racine.


Qu’est-ce qui est voulu ?

Je suggère d’aller voir, dans un premier temps, ce que chacune de ces parties de toi veut obtenir.

Prenons celle qui souhaite la transformation. Demandons-nous, par exemple, ce qu'elle compte obtenir du fait de cette transformation ?

Tout cela nous donnera une meilleure compréhension de ce qui se trame véritablement et qui peut vite transformer cette partie remplie d'espoir et de bonnes intentions en despote.

On peut procéder de la même manière avec la voix opposée du saboteur qui devient vite un insurgé, bien sûr, et s'informer de ce qu'il veut lui aussi.

Passer de la pensée positive à imaginer le pire scénario

Quoi ? Cultiver en soi des pensées négatives. Mais c’est dangereux, ça.

Il ne faut surtout pas envoyer le “mauvais” message à cet idiot d’Univers qui comme un grand photocopieur 3D va me fabriquer et me renvoyer dans les dents une vie bourrée de tout ce qui me fait flipper ».

Oui, j’ai bien conscience que pour bon nombre de personnes, cela paraît contre-intuitif. Cela va à l’encontre de ce que nous conseillent d’autres démarches qui utilisent la visualisation positive.

Mais juste pour cette fois, essaye de mettre de côté cette superstition le temps d’élucider ce qui te stresse et te fait peur si tu flanches et si tu abandonnes ton plan, si « le pire » venait à se produire.

Car le stress — en l’occurrence, la peur — est toujours un merveilleux point de départ pour identifier les pensées que l’on peut par la suite remettre en question.

Au lieu de se faire miroiter la personne qu’on sera et tout ce qu’on vivra de génial quand on sera libéré de notre tabagie, par exemple, admettons que l’on envisage à la place ce qu'il adviendra si l'on n'instaure pas ce processus de transformation (sevrage au tabac).

Cela te permettra d’observer les pensées qui te font peur au point de te martyriser avec des tentatives de contrôle insoutenable qui te mènent au final à baisser les bras.

Remettre en question les idées que l'on a derrière la tête

Il s’agit là d’aller voir ce qui nous incite en coulisse tant à nous adonner au comportement que l’on voit comme répréhensible qu’à venir saboter nos efforts pour le contrecarrer. 

Voilà autant de pistes d'exploration qui devraient te permettre de mieux cerner l'enjeu et qui te fourniront une liste de croyances sous-jacentes que tu pourras par la suite remettre en question grâce au Travail.

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Margot 🌻


PASSONS A LA PRATIQUE

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Fiche Bonnes Résolutions
A télécharger, imprimer ou remplir à l'écran

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